2006 : le dolmen de la Pierre Fritte à Yermenonville
(Eure-et-Loir) |
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La
deuxième campagne de fouilles programmées
(2005-2007) était, comme son nom l'indique, une campagne
intermédiaire. Elle avait pour objectifs, selon nos
prescriptions, de terminer la fouille de la fosse-ossuaire,
d'avancer la fouille des secteurs périphériques
au dolmen, et de commencer l’exploration de la grande
fosse située à moins de 3 mètres du
dolmen de la Pierre Fritte.
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Il s’avère de plus en plus que ce petit mégalithe
de Beauce a une histoire particulière qui dépasse
largement de ce que l’on connaît des rites et
pratiques funéraires néolithiques. |
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En effet,
il apparaît de plus en plus que la vocation primaire
du dolmen n’était pas sépulcrale et qu’il
aurait secondairement servi de "réceptacle"
à une fosse de type ossuaire (datée Néo
Final). |
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La fin
de la fouille de l’ossuaire a confirmé qu'elle
était composée de plusieurs milliers de fragments
osseux, déconnectés et très fragmentés,
dont les plus longs témoins ne dépassent pas
20 cm. Il y a aussi de nombreux petits os et dents isolées,
ce qui nous fait penser que la vidange et le transport ont
été faits avec un soin particulier. A ce jour,
la fouille est terminée et les décomptes NMI
partiellement réalisés par l'anthropologue et
le chirurgien-dentiste. 20 individus ont été
reconnus, dont 15 de plus de 10 ans (et dont 8 adultes de
plus de 18 ans), et 4 de moins de 10 ans, auxquels s'ajoute
1 périnatal. Leur répartition est aléatoire,
et de nombreux recollages à distance montrent que cette
opération a été faite en une fois, sans
apports successifs et complémentaires. Un mobilier
Néo final confirme le mobilier précédent. |
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Les limites de fouille de la grande fosse à l’Est
ont été étendues. La fouille s'est arrêtée
à environ 1,20 m de profondeur sur un niveau de blocage
calcaire. |
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Nous
avons fouillé sur une bande métrique d'un mètre
sur 4 m de long le blocage calcaire périphérique
au dolmen. Il s'avère que la surface sur laquelle nous
nous étions arrêtées n'est pas le reflet
de sa disposition. En effet il s'avère qu'il existe
des structures (calages de poteaux) sous-jacentes invisibles
en surface (modifiés par les labours ou réaménagements
?). De même la surface géologique en place (le
calcaire de Beauce) présente un relief peu naturel,
comme modifié par les hommes. Serait-on en présence
de témoignages de la construction du mégalithe
? Cela prouve qu'il faudra envisager la fouille de la totalité
de ce blocage périphérique dans toute son épaisseur. |
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Un
effort considérable a été fourni pour
ne pas prendre de retard dans l'analyse et la publication
: toutes les données de fouilles ont été
enregistrées informatiquement, tous les plans et dessins
sont à jour, tous les vestiges mobiliers ont été
dessinés. Les recollages osseux et de poteries sont
bien avancés. |
Plan
directeur des fouilles en 2006 (© Jean-Marc
Mourain) |
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Tous
les spécialistes qui étaient intervenus l'an
passé sont revenus sur le site cet été.
Des études complémentaires sont publiées
en annexes. Citons : |
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Aude
Civetta pour l’étude anthropologique, Dominique
Jagu pour l’étude odontologique, Jérémie
Chombart pour l’étude la faune. Enfin Marie-Amélie
et François Fouriaux après avoir mis en place
un SIG à partir de logiciels du marché, faciles
à utiliser, ont cette année fait porter leurs
efforts sur des reconstitutions en 3D pour valoriser nos hypothèses
de travail |
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Deux
prélèvements osseux pour datation par analyse
par Tendétron ont été envoyés
au laboratoire de Poznan en Pologne et 2 prélèvements
sédimentologiques (ossuaire et blocage périphérique)
envoyés pour analyses palynologiques au laboratoire
de Recherche Paléoécologique en Archéologie
de Lyon. Nous attendons les résultats. |
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Nous
avons souhaité cette année faire porter notre
réflexion sur l'analyse spatiale et chronologique du
monument : de la construction du mégalithe à
son abandon après création d'une fosse-ossuaire. |
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Résumé
du rapport de synthèse (2006) |
Texte
: Dominique Jagu |
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