2007 : le dolmen de la Pierre Fritte à Yermenonville
(Eure-et-Loir) |
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La
campagne de fouilles 2007 sur le site du dolmen de la Pierre
Fritte à Yermenonville en Eure-et-Loir avait pour
objectifs, en répondant aux prescriptions, de terminer
la fouille du monument et de sa périphérie.
La découverte d'un début de fosse à
l'Est du dolmen nous a obligé à étendre
la fouille dans ce secteur. Nous n'imagions pas que les
dimensions de cette structure allaient s'étendre
aussi loin, et aussi profondément.
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En
2007, nous avons terminé la fouille de la périphérie
du monument, soit une surface de 12 mètres sur 15
centrée sur le dolmen. Le blocage composé
de blocs de calcaire s'étend jusqu'à 6 mètres
au Nord de ce dernier. Nous n'avons pas eu le temps de démonter
ce dernier secteur fouillé. Le mobilier rencontré
est similaire à celui rencontré auparavant.
Le blocage qui entoure le dolmen dans les autres secteurs
(au Sud) a été complètement fouillé
pour laisser apparaître le niveau de calcaire naturel
sous-jacent. |
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En ce qui concerne la grande fosse (Us B) située à
l'Est, nous avons étendu sa fouille de 4 mètres
vers l'Est et de 5 mètres vers le Sud. Si le niveau
le plus profond (avec présence d'un mobilier néo
en place) n'a pas été atteint cette année,
une prospection à la tarière nous a permis de
délimiter avec précision les limites de cette
structure en creux. |
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Sur
place nous avons beaucoup investi en temps pour mettre à
jour la masse documentaire issue de nos précédentes
campagnes. Tous les vestiges sont enregistrés informatiquement,
tous les plans sont mis au net et l'analyse de la répartition
des vestiges a vraiment progressé. |
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Nous
avons reçu en 2007 les résultats de l'analyse
palynologique, ainsi que celle de la datation par C14 des
ossements issus de la fosse-ossuaire (Néo final). |
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La multitude
des analyses nous a conduit à remettre en partie en
cause ce nous avancions l'année passée. Nous
pensons dorénavant que la fosse-ossuaire (terme que
nous utilisions jusqu'en 2006) n'est en fait que les restes
d'une vidange. Nous pensons de plus en plus que le dolmen
de la Pierre Fritte a été la sépulture
collective primaire des 19 individus répertoriés.
Les ossements les plus gros ont été sélectionnés
et déplacés hors du dolmen (la vidange). Les
esquilles retrouvées dans le reste de la chambre sont
les témoins fugaces de cette présence. Les os
les plus petits, mais nettement visibles, ont été
récupérés (nettoyage) et déposés
dans la fosse creusée à cet effet dans la chambre,
après basculement de l'orthostate Sud. |
La suite
rejoint nos premières hypothèses : les piliers
latéraux ont ensuite été basculés
vers l'Ouest, et nous pensons que le monument a subi à
la fin une lourde et finale condamnation par dépôt
d'une dalle de couverture. |
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L'histoire de ce petit dolmen beauceron nous livre ainsi des
informations tout à fait inédites concernant
les rites et pratiques funéraires néolithiques. |
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Résumé
du rapport de synthèse (2007) |
Texte
: Dominique Jagu |
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